L’expatriation en pleine croissance grâce aux femmes expatriées

Selon une étude de 2013 du cabinet PwC, la mobilité internationale devra augmenter de 50% d’ici 2020, notamment du fait d’un doublement du nombre de femmes mutées. 
En effet, la proportion des femmes expatriées a déjà doublé de 10% à 20%, et devrait atteindre 27% d’ici 2020.
Selon une étude de 2013 de l’entreprise Equance, «la gent féminine représente, désormais, plus de la moitié des expatriés, qu’elles soient des épouses d’expatriés ou des femmes actives, partant travailler à l’étranger. La féminisation de l’expatriation est un phénomène en accélération».
 

Le paradoxe constaté

Le pourcentage de femmes obtenant un diplôme universitaire est aujourd’hui supérieur ou égal à celui des hommes. Elles représentent plus de 60% des diplômés dans les pays de l’OCDE dans les domaines des sciences sociales, du commerce, du droit, et des services.

Parallèlement, l’internationalisation des marchés et la concurrence augmentent le besoin des entreprises en cadres internationaux qualifiés. Les multinationales sont donc à la recherche de cadres compétents pouvant assurer des postes d’expatriés dans les filiales installées à l’étranger. Ainsi, on pourrait s’attendre à retrouver la même proportion d’hommes et de femmes chez les cadres internationaux, puisqu’ils semblent être à armes égales dans le processus de sélection des expatriés.

Mais la réalité est différente, les femmes demeurent largement sous-représentées chez les expatriés. Selon un article du Nouvel Economiste publié en novembre 2014, les femmes à qui il est proposé un poste à l’international craignent parfois de ne plus pouvoir, à l’étranger, gérer l’équilibre entre vie professionnelle et vie familiale. 

Alors pourquoi certaines études parlent d’une augmentation des « collaboratrices » expatriées à l’étranger ? Quelles vont être les nouvelles motivations des femmes à l’expatriation ?

L’évolution des femmes expatriées

D’après l’étude du cabinet de conseil, l’une des raisons qui pousserait les femmes à s’expatrier est l’évolution des missions de courte durée. En effet, les entreprises ont dû adapter leurs pratiques car les salariés privilégient davantage les missions à court terme alors que traditionnellement ils s’installaient dans un pays pour plusieurs années. « Le pourcentage des mutations durant moins de 12 mois est déjà passé de 10% à 20% depuis 2002 » précise le PwC. C’est ainsi que les femmes, qui se voyaient auparavant refuser un départ du fait de la durée trop longue de l’expatriation, ont aujourd’hui beaucoup plus de facilité à accepter une mission à l’étranger.

L’évolution des missions de courte durée a permis aux entreprises non seulement de proposer à leur collaborateur de sexe féminin une expatriation, mais également une réduction des coûts. En effet, les entreprises proposent de plus en plus de missions relativement courtes, mais qui peuvent être répétées. Ainsi, le salarié maintiendra son domicile et sa famille en France, et l’entreprise économisera les différents frais inhérents au déménagement et à l’établissement d’une famille hors de pays d’origine.

Une population jeune et dynamique

Le taux des femmes expatriées varie considérablement selon les secteurs et selon la tranche d’âge. Elles sont nettement plus nombreuses dans les 25 à 35 ans que dans les 35 à 40 ans. Généralement, il s’agit de femmes célibataires.

Finalement, malgré la différence encore trop grande de la proportion d’hommes et de femmes expatriés, certaines entreprises ont évolué et offrent aujourd’hui aux femmes qui souhaitent s’expatrier des emplois interessants. Chez LVMH, par exemple, le géant du luxe, le taux de femmes expatriées est passé de 10 à 20 % en dix ans.
Il faudra peut-être attendre encore quelques années pour que les préjugés disparaissent et laissent place à de nouvelles opportunités de carrière aux femmes.

Sources Articles:

http://blog.expatunited.com/2013/03/01/lexpatriation-en-pleine-croissance-honneur-femmes-expatriees/

http://vivrealetranger.studyrama.com/article.php3?id_article=2727

http://www.lenouveleconomiste.fr/lesdossiers/expatriation-depart-lance-25060/

http://m.lesechos.fr/redirect_article.php?id=0202639762515

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